Traversée de Nowel 2012

Écrit par Julie

Vendredi, 04 Janvier 2013 18:59

Dans la série testons de nouvelles sensations, j’ai cette année suivi Seb dans sa traversée hivernale de la France à vélo pour aller voir la famille charentaise.

A vélo ? En hiver ? Par la montagne ? Voilà les 3 questions qui reviennent à chaque fois que je parle de ce petit projet qui ne me parait quand même pas bien gros. Alors pour atténuer cet étonnement j’ajoute que notre tandem sera électrifié, les réactions ne se font pas attendre : « Ah vous allez traverser la France à mobylette alors (spécial dédicace à papyDoc) ;-) ». Mais plus généralement « ah et puis vous rechargez les batteries en pédalant? ». Je ne sais pas si c’est parce qu’on est initié, mais cette question-là revient systématiquement de la part des gens curieux que nous croisons, et nous laisse toujours pantois. La réponse qui nous semble évidente laisse pourtant nos interlocuteurs interloqués : « non quand on roule on veut justement décharger nos batteries, sinon elles ne nous servent à rien et on trimbalerait du poids vraiment pour rien… ».

Quand on n'a plus de batterie on se débrouille pour trouver une prise électrique !!

Bref pour ne pas trop me dégouter du premier coup tout de même, seb avait commandé le beau temps ainsi que des températures pas trop fraiches. Sur 6 jours une seule journée à pédaler sous la pluie intégralement, sinon gris ou beau temps chaud (18°C à Cognac par exemple). Fort heureusement d’ailleurs j’étais partie avec un collant un peu sous dimensionné et n’aurait sans doute pas pu supporter des températures négatives. Et pour le soir dodo chez l’habitant bien au chaud (et avec une prise électrique car non nous ne rechargeons pas nous même nos batteries, monsieur nucléaire s’en occupe très bien pour nous) contacté par warmshowers ou CCI. Merci donc à Marion et Julien, a Sonia et Marc, et Chantal et Benoit et à Nathalie et Jean-Louis pour votre accueil.

Au pays du pineau et du Cognac il fait bon!

Au pays des volcans

La réelle nouveauté de ce voyage à vélo c’était l’essai du tandem en voyage (merci Milly et Dim pour le prêt). Cette possibilité n’avait jamais effleuré notre esprit et ne s’était en aucun cas posée pour notre voyage en 2010. On tenait à notre indépendance sur le vélo ! Pour ce petit trip, par contre on s’est dit que ça pouvait être l’occasion d’essayer sans prendre trop de risques ;-) !

Les plus vraiment convaincants :

- On pédale ensemble, la différence de niveau est lissée, Seb n’a plus besoin de m’attendre et je n’ai plus besoin de lui courir après.

- Qui dit pédaler ensemble, dit discuter, partager nos réflexions du moment. Quand cela devient un peu ennuyeux de pédaler pour diverses raisons (fatigue, météo etc), on peut se changer les idées autrement qu’en râlant tout seul dans sa tête. Cela ne m’a dérangé de faire 5/6h de selle alors que généralement au bout de 4h de selle ça fait déjà 1h que j’en ai marre!

Les moins vraiment convaincants :

- Celui de derrière ne voit rien d’autre que le dos de son collègue (mais peu regarder sur le côté sans faire chavirer le vélo) et prendre des photos, etc.

- Celui de derrière n’a aucune commande et subit donc tout. Deux points sont alors indispensables : une confiance absolue en le conducteur et une communication détaillée entre les deux protagonistes. Sans ça, ça ne marchera pas. Une vraie école de communication et de compromis ce tandem !

- Sur les modèles classiques de tandem, la fréquence de pédalage est la même pour les deux cyclistes et ça c’est le gros point noir. Seb est un moulineur fou, moi non. Globalement en électrique, ce point n’a pas « trop » été gênant l’effort étant lissé mais sans moteur on se pose vraiment la question de savoir si on arriverait à trouver une fréquence qui nous conviennent à tous les deux. Il faut qu’on essaie !

Conclusion on a aimé mais est-ce qu'on partirait longtemps avec? C'est pas dit. On aime bien le principe de pino (tandem mixte ou celui de devant est couché et celui de derrière est assis) réglant le problème de bouchage de vue!

Côté mécanique, une roue montée avec un moteur moyeu est à la base plus fragile, alors montez-là sur un tandem à l’arrière sans la reprendre (parceque vous avez la flemme ou que vous êtes d’un optimisme forcené) après une centaine de km et vous pèterez beaucoup de rayons (9 pour être exacte).