Oruro
Écrit par KaroMatt   
Samedi, 23 Novembre 2013 17:19

Et nous voici à Oruro, on y reste aujourd'hui et peut être demain si la météo est toujours grise et pluvieuse comme en ce moment.


Nous avions tablé sur 3/4 jours pour ce trajet mais finalement il nous en faudra 5. 2000m de dénivelé entre le point bas et le point haut, soit entre 2500m et 4500m d'altitude. Et comme c'est vallonné, il a fallu rajouter 1000m de montée/ descente, le tout condensé en 130km (+40km de plat au début et 40 km plat la fin). Un programme bien musclé pour commencer, surtout avec les vélos chargés et notre anti-entraînement automnale: on en a bavé. Ajoutant à cela le mal des montagne, et voilà comment faire exploser n'importe quel timing prévisionnel.
Côté paysage, c'est montagneux un peu comme chez nous au plateau d'Emparis. On trouve quelques arbres jusqu'à' 3900m après c'est fini, vive l'aridité c'est plutôt chouette. L'arrivée sur l'Altiplano se fait en douceur par une très longue descente. Le grand plat avant Oruro est quant à lui plutôt moche: lignes hautes tension, ordures...

Côté météo, le risque d'orages est quotidien, pour autant nous ne serons dessous qu'une seule fois. Sinon soleil, chaleur et indice UV très élevé, on crame littéralement malgré la crème solaire. Pas de gelée nocturne même à 4200m, nuit la plus haute que nous ayons passée. Bref c'est l'été en Bolivie.

Côté rencontre: des milliards de camions sur cette route principale de Bolivie. La cohabitation se passe très bien, la bande d'arrêt d'urgence aide bien à cela. Les chauffeurs nous saluent presque tous également. Pour la population locale indienne, les Quechuas en l'occurrence, on est un peu plus sur la réserve sans doute parce qu'on a dû décamper alors que nous avions posé la tente au milieu de nulle part. Mais en fait nous étions en terre quechua. La peur de l'étranger est bien ancrée dans leurs moeurs, une fois repérés, ils nous ont prestament demandé de partir (le chef du village bourré avec un cailloux dans chaque main était plutôt convainquant, même s'il ne semblait pas vraiment près ni suffisamment sobre pour viser correctement). Mais et c'est là que ça m'agace, si au passage, ils peuvent nous extorquer un peu d'argent, ils ne se gêneront pas pour le faire. Ils n'auront finalement que notre carte photocopiée après pas mal de discussion. De ce qu'on a compris nous aurions dû demander la permission, une fois que nous avons compris ça et que nous nous sommes excusés, ça allait déjà mieux. Mais en même temps comment savoir alors qu'il n'y avait rien ni personne aux alentours et qu'on était à peine à 300m de la route? On va essayer de ne pas rester sur cette mauvaise expérience qui est une première pour nous deux, mais pour les bivouacs suivants, on a choisi des spots de bords de route et tant pis pour le bruit des camions qui roulent toute la nuit.

J1: 60km, 700m de D+, dodo à 3150m et un orage costaud avec grêle alors que nous avons planté la tente dans la seule flaque d'eau du coin.

J2: 25km, 1000m de D+, dodo à 4050m. Malade toute la nuit pour moi avec vomissements à la clé. Sans doute le mal des montagnes ou bien la tourista ou bien une insolation ou bien tout ça à la fois.

J3: 12km, dodo à 3750m. On rebrousse chemin pour perdre de l'altitude. Encore malade toute la journée.

J4: 37km, 900m de D+, dodo à 4150m. Je ne suis plus malade mais la chaleur du milieu de journée nous accable un peu. De plus la suite du parcours est plus haute en altitude on préfère stopper.

J5: 105km, 700m de D+. 30 premiers km à 10km/h de moyenne, ça monte dur et haut. Puis 70 suivants à 30km/h de moyenne, ça descend et on a le vent dans le dos!

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+/- Commentaires
Seb   |30 Nov 2013 18:21
Petage de bides incessant , demain on file pédaler dans des zones plus reculées ; salars et cie. . Les boliviens sont bien tranquilles, mais c'est bien une société capitaliste, je cherche le buen vivir quand je vois les panneaux de pub énormes en entrée de villes, et la télé aussi débile que chez nous! C'est moins crade que les pays en "stan" mais la marge de progression est enorme
Amanda   |26 Nov 2013 00:11
Vous nous faites pas encore rêver, on attend la suite
Bien costaud le départ, vite dans le bain ! J'espère que vous aviez mangé de la bonne raclette avant de partir !
Seb   |30 Nov 2013 18:22
Chère lectrice assidue, tu devrais savoir qu'on n'est pas là pour faire rêver!
La suite dans le billet qui arrive.

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