La puna |
Écrit par Seb | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Lundi, 06 Janvier 2014 20:57 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Du 24/12/2013 au 04/01/2014 : de San Pedro de Atacama (Chili) à Cafayate (Argentine) Du globule en pagaille, du désert, du vent et du pinard. (note en préambule: ce billet n'aurait jamais du voir le jour, car je devais initalement répondre plus en profondeur à la question de Clems, "Pourquoi voyagez-vous?". Cela aurait du causer philosophie, réflexions socio, politiques, errances spirituelles, lectures du moment... oui mais voilà, quand on roule on n'est pas derrière un ordi, et les longues tirades alambiquées à la rhétorique tordue échafaudées sur le vélo sont oublier dès qu'on descend du vélo. Impartageable sauf à s'infliger une torture mentale les jours de repos. Impensable pour le moment... Bref, ci-dessous un récit lambda que n'importe quel cyclo aurait pu écrire, pardonnez moi ches lecteurs assidus (on le sait, vous êtes au moins 10!) ) Mine de rien, on commence à être bien acclimatés: aussi bien à l'altitude qu'au voyage proprement dit, où on a trouvé notre rythme de croisière... A San Pedro on a bien fait du gras pendant 5 jours où notre rayon d'action autour de la chambre était de bien 300m. A part dormir, manger (petit restau-cantine musical le midi, variable le soir entre papas fritas, pizza ou crêpes à l'auberge), bouqino-glander dans le hamac, je ne me rappelle pas bien... Ah ça on nous a sur-vendu les attractions locales qui dégoulinent des agences à tous les coins de rue (et pour lesquelles s'excitent matin et soir tous les touristes en ville), la gentille gérante de l'auberge (française qui a monté son affaire ici, encore une reconversion) nous a presque supplié d'aller voir les spots à touristes proches de la ville (Vallée de la Lune, de la Mort), mais rien à faire on a tenu bon, on n'a rien foutu. Après ce repos durement acquis (parait-il), on se rejette sur les routes direction l'Argentine via le Paso Jama, qui est une artère principale entre Chili et Argentine. Autour de Noël on n'a pas vu grand monde: quelques bus, quelques camions qui apportent des bagnoles aux argentins (moins un qu'on a failli voir se mettre au tas tout seul comme un grand, pas beau à voir mais pilote indemne) et quelques voitures. C'est une belle route avec des cols à près de 5000m, des volcans, des salars plus ou moins lagunesques (et inversement), des lignes du droite et du vent. Sans oublier des couchers de soleil pas dégueu... Oui mais voilà le désert on en a marre alors on taille la route. A San Antonio de los Cobres nous attend un gros morceau: cette fois on va vraiment monter à 5000 (4997m sur la bosse à coté du col) sur une piste pas pire. De l'autre coté de l'Abra del Acay, le paysage change complètement, la vallée se creuse et c'est ambiance multicolore, magnifique! La suite est à l'avenant jusqu'à Cachi où on a plaisir à retrouver la civilisation au fur et à mesure qu'on descend la piste, qu'on survole des passages à gué (pour Julie c'est une question d'honneur familial) et que la vallée s'élargit. Surgissent terres rouges, brebis, cactus, cultures de quelque chose, et une odeur qui m'emplit les narines et que je savoure tout l'aprèm jusqu'à la bourgade de Cachi au terme d'une descente quasi continue de 2700m de dénivelé (ça devrait parler aux pédaleux ça...). Cachi: sa glace, sa soirée arosée du nouvel an, un jour de repos s'impose. On décide ensuite de prendre un rallonjsi pour traverser à nos risques et périls le Parc National des Cactus infesté de mygales ("Gaffe où tu mets les pieds, venin mortel... -Ahhhhhhhh y'en a une ici aussi!!!"), la jolie vallée de la Cuesta del Obispo (pas vu le chanteur) et le final apothéosesque de la Quebrada de las Conchas (comprendre multicolor). Au milieu, une vraie bonne journée de merde (tm Eric et Lydie, toujours eux, ce sont un peu nos maitres spirituels en fait...) où on plie sous la pluie, où au moment de partir un pneu est à plat, où on galère pour se nourrir convenablement dans une ville à midi; heureusement le soir on tombe sur un jeune qui nous emmène touver le camping à la colonia de vacaciones. On aura meme droit à un reçu avec le n° 1 dessus, la classe ! Avant Cafayate, on tombe sur les fameuses vignes qui font la réputation et la richesse de la région. La vigne n'est pas cutlivée partout comme chez nous, des fois elle est en lévitation et bien serrée à 1.5m du sol... La ville est bondée, les prix ont doublé par rapport aux dires de notre guide (édition 2013), et il faut un peu zoner pour tomber sur le quartier avec de la place et des prix raisonnables. On mange plus ou moins bien selon l'ambition gastronomique, mais on prend plaisir à touver des vendeurs de rue pour manger nos tortillas, empanadas, nos frites et nos petits gateaux. Ils tranchent avec les restaurants proprets où s'entassent les touristes (beaucoup d'Argentins qui sont en vacances d'été), mais pas avant 21h30... Dur le décalage, nous normalement à 20h on est couchés! Dernière chose qui a son importance: le mini-short est totalement de rigueur en Amérique du sud pour les demoiselles, ce qui fait dire à Julie qu'elle n'est pas à la mode du tout... Voilà voilà... un article de plus terriblement linéaire et factuel, promis c'est mon dernier. Demain on met les voiles vers Tucuman, pour 2.5 à 3 jours qui promettent d'être caniculaires, puis direction le sud. Eh ouai, changement de plan: on en a marre du désert, des beaux volcans multicolor, des lagunes, des cactus et des lamas. On va donc voir ailleurs si l'herbe est plus verte, la pluie plus mouillée et le chocolat décent. Et voir le Pacifique... Donc la suite, c'est presque deux mois dans la région des Lacs, Chiloé et nord Patagonie. A vous le coup d'oeil sur l'atlas, zou! A vous les studios!
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