Cette fois-ci, en route !
Écrit par Julie   
Samedi, 18 Septembre 2010 09:43

Mais d’abord un petit stop touristique à Samarqand en attendant que nos visas tajiks commencent.

Samarqand et ses magnifique medressas, ses mosquées et sa rue pietonne ultra moderne ! Savant mélange entre l’ancien et le nouveau. Ville très touristique où le Français grouille en pagaille à tel point que les marchands s’adressent à nous en français : « Madame, Madame, Bonjour, Pour toi pas cher ». Raaah mais oubliez donc une seconde que je suis une touriste française! Pendant que seb visitait plus en profondeur la ville, j’ai été faire un tour avec d’autres voyageurs de l’auberge au bazaar d’Urgut à 30km de Samarqand. Et quel bazaar ! Enfin un digne de ce nom ! J’ai adoré déambuler dans ces micro ruelles où si tu te pousses pas quand la charrette passe, tes pieds ramassent, trop la classe ! Ca a aussi été l’occasion de tester les minibus, 2000sums les 30km, pas cher ! Conduite typée, ou que si tu bluffes pas tu perds à tous les coups ! Et puis le voyage entassé à 7, ça crée des liens! Premiers tours de pédales en Asie Centrale, lundi 13 septembre. Tout le monde nous dit bonjour, enfants, parents, grands-parents ! Et tant pis s’ils sont à 100m de nous dans leurs champs, ils nous sifflent et nous gratifient d’un geste de la main. Les invitations à boire le thé pleuvent même si nous n’avons pour l’instant accepté aucune d’entre elles. Le passage de frontière bien que redouté se passe le plus normalement du monde : pas de recomptage de notre argent, pas de fouille de nos bagages que se soit du côté Ouzbek ou du côté Tajik, le tout en à peine 45mn. Première pause à Penjikent à l’auberge où nous rencontrons un Grenoblois habitant Poisat ! Le pauvre a du renoncer à son trek à cause d’une diarrhée aigue qui l’a mis hors service. Cela nous amène au chapitre « caca mou ». Depuis que nous sommes arrivés ici, rien n’y fait, on chie mou ! Si pour seb cela n’est pas très gênant, les quatre jours de vélo qui nous ont amenés jusqu’à Dushanbe ont été bien pénibles pour moi. Faire du vélo avec le bide en vrac sans rien pouvoir avaler n’est pas tellement recommandé. Le pire dans tout ça c’est qu’on ne sait pas comment refuser poliment les pêches juteuses, le raisin sucré, les pommes et les poires que l’on nous offre spontanément… alors on les refile quand on peut en attendant que nos intestins arrêtent de jouer des castagnettes. Premiers tours de roue et aussi première pluie… depuis longtemps. Il a fallu que l’on se trouve en montagne ce jour là ! Ca nous rappellerait presque nos cols norvégiens que nous avons toujours passés sous la pluie. Ca n’enlève rien à l’ambiance particulièrement austère du Anzab pass, contrastant avec la très belle vallée entre Penjikent et Ayni. C’est avec joie que l’on en prend plein les mirettes, malgré une route particulièrement pourrie de chez pourrie sur une centaine de km. Les traversées de villages se ressemblent toutes, les enfants crient jusqu’à essoufflement « Hello, Hello », leur répondre n’arrêtant pas cette déferlante de bonjour ! Parfois ils crient « Tourist, tourist » ! Il faut leur taper dans les mains mais faire attention qu’ils ne nous serrent pas la main sous peine de nous faire tomber. Certains tapent de toute leur force, alors on fait semblant de les louper. Certains à vélo nous suivent jusqu’à la sortie du village et aimerait bien qu’on leur donne nos rétroviseurs, nos montres… (j’ai rangé Loup-Loup pour ne pas attirer de convoitise). D’autres s ‘accrochent à mes sacoches ou essaient de monter sur la remorque. Un couple d’anglais rencontré en ont d’ailleurs fait les frais, une de leur remorque ayant lâché sous le poids d’un bambin. Pour eux ça signifie que les Pamirs se feront en 4X4… du coup on va faire plus attention aux velléités des bambins. Au milieu de tous ces enfants il y a les plus jeunes qui ont entre 2 et 4 ans, dont les sourires nous réchauffent le cœur et nous font oublié les farces de leurs ainés. Malgré tout lors d’une halte dans un village où nous avons fait quelques courses, une fois descendu de nos vélos la magie s’estompe et on est beaucoup plus peinards même si il y a toujours plein d’enfants autour de nous. Bref on comprend pour la première fois de notre vie la signification du mot « étranger=bête curieuse ». Après seb dans un avion, il y a eu seb dans un Kamaz russe et il y aura surement seb dans un 4x4. Et oui la route qui passe le Anzab pass n’est plus la route principale. Une nouvelle route a été construite dans une vallée parallèle, le point culminant étant un tunnel, toujours en travaux, de 5km de long sans lumière ni ventilation. Tous les échos que l’on a eu étaient les mêmes : il n’est guère recommandé de le passer à vélo. Qu’à cela ne tienne, on arrête un camion dont la benne est déjà pleine d’oignons, mais ce n’est pas grave, en Asie Centrale ce n’est pas un problème ! A la sortie du tunnel, nos charmants conducteurs ne veulent pas nous laisser descendre : ben oui la route elle descend et en plus elle tourne ! Rien n’y fait ils nous lâcheront 30km plus tard, gâchant quasiment tout le dénivelé négatif… Bon en même temps il pleuvait des cordes, on n’était pas si mal au chaud dans leur camion. Mais à 10km/h, on a battu des records de non vitesse dans une descente de col ! La suite du programme s’annonce belle et plus frisquette. On va s’avancer un peu en 4X4 car il nous reste 1150km à faire avant la frontière chinoise que nous devons passer avant le 10 Octobre. Pour les prochaines nouvelles, ce sera Kashgar dans 3 grosses semaines (peut etre un mot à Khorog dans 1 semaine mais pas sûr !).

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+/- Commentaires
christophe  - hello   |19 Sep 2010 20:00
la derniere fois que j'ai consulte votre blog
, vous etiez en norvege, quel changement! Tromso / Samarkand, sans transition...
de bien belle images qui nous font voyager aussi un peu
bonne route
Christophe
Julie   |10 Oct 2010 17:36
Coucou!
On est en Chine

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